Le refus des bureaucraties syndicales, le matraquage médiatique et le gouvernement n’ont pas encore réussis à abattre le mouvement social, la lutte continue !
La casse actuelle des retraites est une étape supplémentaire dans l’offensive que mène la bourgeoisie pour s’approprier une part toujours plus importante des richesses que nous produisons, une part toujours plus importante de nos vies, nous réduisant à l’état de marchandise. Ce que le système capitaliste appelle le profit, qu’il légitime au non de la propriété privée, c’est un racket organisé de notre travail, de notre temps de vie, de nos corps.
La bourgeoisie s’approprie chaque jour une part de notre vie, mais aussi des richesses que nous produisons. Ce que le système capitaliste appelle le profit, qu’il légitime au non de la propriété privée, c’est un racket organisé de notre travail, de notre temps de vie, de nos corps.
Les luttes ouvrières et les luttes populaires ont permis, par le rapport de force, de faire reculer la précarité capitaliste, en arrachant au patronat et aux actionnaires une partie de ce qu’ils nous volent. C’est ce que n’a jamais accepté la bourgeoisie, qui n’a eu de cesse de vouloir se réapproprier une partie des richesses socialisées dans la sécurité sociale.
A l’aide des exonérations de cotisation patronales, l’Etat a créé artificiellement un trou, comme les capitalistes savent organiser artificiellement la faillite des boites dont ils souhaitent se débarrasser. En organisant le déficit, il a pu ainsi s’attaquer au système de retraite, d’abord en substituant au financement patronal un financement par les salariés (par les cotisations sociales et les impôts), puis en diminuant les pensions, notamment au moyen de l’augmentation des annuités et de l’âge de départ à taux plein. Il utilise également le report de l’âge de départ pour accentuer la durée d’exploitation des individus.
Le seul moyen de pouvoir dépasser cette situation d’exploitation, d’appauvrissement et d’aliénation que nous subissons, est de développer la solidarité et l’entraide dans les luttes et dans nos quotidiens en vue d’une société fondée sur l’égalité économique et sociale et la liberté. Dans cette optique, nous participons au développement des luttes en soutenant les travailleurs et les travailleuses en grève devant les piquets de grève, devant les boîtes, en aidant à la mise en place d’assemblées générales indépendantes des bureaucraties syndicales. Nous devons, plus que jamais, maintenir et développer notre pression sur l’état, la bourgeoisie et le patronat pour un retrait pur et simple, sans négociation ni compromis du projet de loi sur les réformes.
Cette lutte s’inscrit dans notre perspective d’une société gérée directement par les travailleuses et les travailleurs, fondée sur la propriété commune des moyens de production, afin d’éviter toute appropriation du pouvoir, des richesses et de nos vies par une minorité dominante.
Une lutte n’est perdue que quand on l’abandonne ! Toutes et tous ensemble grève générale ! Bloquons le pays !
Mesures d’exceptions pour une répression sans précédant ou comment tuer le mouvement et faire du délit de faciès
La répression massive mise en place à Lyon, la semaine dernière, avait pour but de casser le mouvement mais aussi de diaboliser une partie des manifestants et des manifestantes. Pour cela, des mesures d’exceptions de répression massive ont été ordonnées par la préfecture, faisant de Bellecour, une garde à vue à ciel ouvert. Ces mesures remettent ainsi en question la liberté de manifester, de se déplacer librement et de faire grève.Quelques chiffres :
Plus de 280 arrestations en une semaine ;
Des comparutions immédiates à la chaîne avec des peines allant de 1 mois avec sursis à 6 mois fermes ;
620 personnes parquées comme des bêtes sur la Place Bellecour pendant 5 heures :des dizaines de personnes blessées (gaz & flashball, entre autres)
92 personnes embarquées par la police,
34 gardes à vues.
Infos et témoignages sur Rebellyon.info
P.-S.
Coordination des Groupes Anarchistes
c/o La plume noire, 6 rue burdeau, 69001 Lyon
Permanences tous les samedi 15h-19h
Émission Idées Noires, tous les mercredis 20h-21h